Puisque je ne sais pour quelle raison
le rire me ride
maintenant
je vais baptiser la plaie, frontière
et la patrie, planisphère
Et je ne sais pour quelle raison
je bois tellement
sans m'enivrer
sans m'abreuver tel un désert
Mais
je peux dégoutter le sable
et irriguer les domaines du souvenir :
le visage de mon père
les larmes de la bien-aimée
et mes choses ordinaires
Et je peux humer du temps
ce qu'il me faut pour rester grand
comme un dieu
Ou périr ainsi ...
comme une feuille
écharpée par la bise
dans le silence
elle agonise
Et puisque j'adore l'oiseau
qui part
et ne revient plus jamais
je m'en irai
Je lui ai dis :
- de quel pays es-tu venu ?
En silence
la tête baissée
il s'est contenté de me montrer une blessure sur sa poitrine
Ou c'est ce que j'ai cru voir
lorsqu'il a jeté son verre
et qu'il a disparu.
le rire me ride
maintenant
je vais baptiser la plaie, frontière
et la patrie, planisphère
Et je ne sais pour quelle raison
je bois tellement
sans m'enivrer
sans m'abreuver tel un désert
Mais
je peux dégoutter le sable
et irriguer les domaines du souvenir :
le visage de mon père
les larmes de la bien-aimée
et mes choses ordinaires
Et je peux humer du temps
ce qu'il me faut pour rester grand
comme un dieu
Ou périr ainsi ...
comme une feuille
écharpée par la bise
dans le silence
elle agonise
Et puisque j'adore l'oiseau
qui part
et ne revient plus jamais
je m'en irai
Je lui ai dis :
- de quel pays es-tu venu ?
En silence
la tête baissée
il s'est contenté de me montrer une blessure sur sa poitrine
Ou c'est ce que j'ai cru voir
lorsqu'il a jeté son verre
et qu'il a disparu.