Devant les yeux et les bouches bées,
Des capitales du monde entier,
Elle s’exhale et ce pavane,
Telle la gitane,
Entre ses fans,
Et ses quartiers.
Les harpes enchantent sous ses talons,
Et les sirènes chantent sous ses jupons,
Quand le levant embrasse son front,
Enlace ses quais,
Caresse ses ponts.
Elle se fait sa petite beauté,
Et se maquille de la pureté,
De ses matins.
Elle se poudre les rues,
Se cure les coins,
S’épile les snobs,
Et des radins.
Et puis s’étend tel le printemps,
Et se dénude,
Et tout en douceur,
Devant la rage de ses jalouses,
Devant les zooms et les voyeurs.
La grâce ombrage sa nudité,
Et la gaieté,
Enflamme ses flancs.
Sa paix soulage l’anxiété,
Et les envies de ses amants.
Mais.
Elle se fane,
Quand la soutane des politiques,
Lui voile les tresses, lui serre les côtes.
Quand le préfet
Dresse, et redresse
Et quand le Maire
Presse et tripote.
Mais elle se fane,
Quand le poison des carburants,
Profane ses soirs.
Quand les bureaux et leurs barreaux,
Inhument ses rêves et ses espoirs.
Mais elle se fane
Quand les clébards taguent les trottoirs
De ses ruelles
Quand les oiseaux sont asphyxiés
Dans les égouts et les tunnels.
Mais elle se fane
Quand la misère
Déterre le rire et les faubourgs
Quand ses amants
Tolère l’enfer
Des cartes dites
De séjour.
Mais elle se fane
Quand on vaccine, mal ses bébés
Et peut-être à tort,
Contre l’hétipatite,
Et qu’on les laisse entre les griffes de la mort subite,
De la méningite ou de la bronchiolite.
Mais elle se fane
Quand on la prend
Pour patrimoine ou monument
Quand on la prive de ses jouissances
De ses caprices, e ses supplices
Et ses tourments
Elle en a marre d’être à l’écart
De ses envies.
Elle en a marre de ses bâtards
Qui dévorent se vie.
Elle en a marre de ses machos,
Psychos, socios, politicos et pornopathes.
Elle en a marre des écolos,
Des socios-cocos
Des républiquos et anarchocrates.
Elle vit mal dans les dédales de ces pétrins
Elle sait bien
Qu’elle ne peut être parfaite.
Mais elle n’accepte
Point
D’être putain,
A la merci
Des proxénètes.
Elle s’exhale et se pavane
Telle la gitane
Mais quand le soir
La galère s’empare
De ses quartiers
Et de ses fans
Elle s’en veut
Et les larmes aux yeux
Elle décide
De se laisser
Cesser doucement
Dans l’accalmie du Paris-cide
Elle marche droit,
Les rues en croix
Traînée derrière son corbillard.
Vêtu de noir,
La Seine blessée
Les façades baissées
Assiégée par le brouillard
Devant sa tombe,
Sans prière
Elle porte seule son propre deuil.
La pollution est son suaire
Le béton armé est son cercueil.
Faisons en sorte que son repos
Soit sans rancune et sans douleur
Faisons en sorte que ce petit chant
Soit condoléances et sur sa tombe
Bouquet de fleurs :
Paris destin des clandestins.
Paris destin des clandestins.
Paris mamie des orphelins,
Paris mamie des orphelins,
Paris patrie des sans patrie,
Paris patrie des sans patrie,
Paris ami des sans copain.
Paris ami des sans copain.
Paris statut des sans statut.
Paris statut des sans statut.
Paris abris des sans abris.
Paris abris des sans abris.
Paris témoin. Paris refrain.
Paris témoin. Paris refrain.
Paris.pari. Paris chagrin.
Paris.pari. Paris chagrin.
Paris !! Paris !! Paris !! Paris !!
Paris !! Paris !! Paris !! Paris !!
Des capitales du monde entier,
Elle s’exhale et ce pavane,
Telle la gitane,
Entre ses fans,
Et ses quartiers.
Les harpes enchantent sous ses talons,
Et les sirènes chantent sous ses jupons,
Quand le levant embrasse son front,
Enlace ses quais,
Caresse ses ponts.
Elle se fait sa petite beauté,
Et se maquille de la pureté,
De ses matins.
Elle se poudre les rues,
Se cure les coins,
S’épile les snobs,
Et des radins.
Et puis s’étend tel le printemps,
Et se dénude,
Et tout en douceur,
Devant la rage de ses jalouses,
Devant les zooms et les voyeurs.
La grâce ombrage sa nudité,
Et la gaieté,
Enflamme ses flancs.
Sa paix soulage l’anxiété,
Et les envies de ses amants.
Mais.
Elle se fane,
Quand la soutane des politiques,
Lui voile les tresses, lui serre les côtes.
Quand le préfet
Dresse, et redresse
Et quand le Maire
Presse et tripote.
Mais elle se fane,
Quand le poison des carburants,
Profane ses soirs.
Quand les bureaux et leurs barreaux,
Inhument ses rêves et ses espoirs.
Mais elle se fane
Quand les clébards taguent les trottoirs
De ses ruelles
Quand les oiseaux sont asphyxiés
Dans les égouts et les tunnels.
Mais elle se fane
Quand la misère
Déterre le rire et les faubourgs
Quand ses amants
Tolère l’enfer
Des cartes dites
De séjour.
Mais elle se fane
Quand on vaccine, mal ses bébés
Et peut-être à tort,
Contre l’hétipatite,
Et qu’on les laisse entre les griffes de la mort subite,
De la méningite ou de la bronchiolite.
Mais elle se fane
Quand on la prend
Pour patrimoine ou monument
Quand on la prive de ses jouissances
De ses caprices, e ses supplices
Et ses tourments
Elle en a marre d’être à l’écart
De ses envies.
Elle en a marre de ses bâtards
Qui dévorent se vie.
Elle en a marre de ses machos,
Psychos, socios, politicos et pornopathes.
Elle en a marre des écolos,
Des socios-cocos
Des républiquos et anarchocrates.
Elle vit mal dans les dédales de ces pétrins
Elle sait bien
Qu’elle ne peut être parfaite.
Mais elle n’accepte
Point
D’être putain,
A la merci
Des proxénètes.
Elle s’exhale et se pavane
Telle la gitane
Mais quand le soir
La galère s’empare
De ses quartiers
Et de ses fans
Elle s’en veut
Et les larmes aux yeux
Elle décide
De se laisser
Cesser doucement
Dans l’accalmie du Paris-cide
Elle marche droit,
Les rues en croix
Traînée derrière son corbillard.
Vêtu de noir,
La Seine blessée
Les façades baissées
Assiégée par le brouillard
Devant sa tombe,
Sans prière
Elle porte seule son propre deuil.
La pollution est son suaire
Le béton armé est son cercueil.
Faisons en sorte que son repos
Soit sans rancune et sans douleur
Faisons en sorte que ce petit chant
Soit condoléances et sur sa tombe
Bouquet de fleurs :
Paris destin des clandestins.
Paris destin des clandestins.
Paris mamie des orphelins,
Paris mamie des orphelins,
Paris patrie des sans patrie,
Paris patrie des sans patrie,
Paris ami des sans copain.
Paris ami des sans copain.
Paris statut des sans statut.
Paris statut des sans statut.
Paris abris des sans abris.
Paris abris des sans abris.
Paris témoin. Paris refrain.
Paris témoin. Paris refrain.
Paris.pari. Paris chagrin.
Paris.pari. Paris chagrin.
Paris !! Paris !! Paris !! Paris !!
Paris !! Paris !! Paris !! Paris !!