tel un oiseau,
qui tout doucement,
épris d’envie
et pris de joie,
survole les toits
sur son dos
je vois danser
la volupté
entre ses ailes,
et la fierté
l’emporter,
brûlant l’encens
de ses aisselles
il vole, ainsi
tellement fou
et si joyeux
le chant soyeux
les plis en feu
léger en jeu
tel le radeau
il vole ainsi
comme égorgé
n’est il pas vrai
qu’agonisant
ou une fois mort
l’oiseau s’abat
sur ses ailes
énigmatique
drôle et bizarre
il s’insinue
dans le regard
des petits voyeurs
et des badauds
généreux paon
gracieux et bon
faucon jument
en même temps
qu’il est rosier
chou et gazelle
pêche enrobée
de coquelicots
bouquet de pomme
nez abricot
touché câlin
l’air enfantin
goût libido
fumet des champs
où la lavande
embrasse le blé
enlace le thym
et le laurier
entre pavot
bugle et cannelle
il rime il danse
il se balance
vibrant en transe
quand il s’élance
comme un jet d’eau
on dirait qu’il est
orgueilleux
ou pire encore
prétentieux
quand on le monte
il nous en veut
en même temps
qu’il nous harcèle
il vire
s’étire
et transpire
puis se retire
et il se bat,
comme engagé
en plein débat
dans un hebdo
il hoche du haut
esquive du bas
élude en haut
et se rabat
comme emporté
par le combat
dans un duel
il pousse
il mousse
dans la secousse
il s’élargit
il se retrousse
il donne des coups
de pommes de reins
dans les abdos
il saute
se ôte
et il sursaute
se tâte
recule
et se tripote
en vain
car après
il se mêle
et il s’étend
et se détend
il se dénoue
et il se tend
délicieusement
comme un cadeau
il frôle
se colle
et il cajole
il palpite
il s’affole
et devient
presque sauterelle
et puis
â pas
d’un bel élan
jongle des flancs
gracieusement
et cabre le vent
comme un bardot
et puis
s’élance
nerveux
atteint
dans la cadence
d’un chérubin
devant l’appel
de l’éternel
et puis
étourdi de fatigue
de ces jets
ardents
qui l’irriguent
s’essouffle
trébuche
et devient lourdaud
s’affaisse
encaisse
et se délaisse
absorbe
endure
et se rabaisse
gavé de gerçures
et de séquelles
et puis
s’aiguise
et se déguise
en un Oiseau
qui tout doucement
survole les toits
sur son dos
n’est il pas vrai
qu’agonisant
ou déjà mort
l’oiseau s’abat
sur ses ailes?
qui tout doucement,
épris d’envie
et pris de joie,
survole les toits
sur son dos
je vois danser
la volupté
entre ses ailes,
et la fierté
l’emporter,
brûlant l’encens
de ses aisselles
il vole, ainsi
tellement fou
et si joyeux
le chant soyeux
les plis en feu
léger en jeu
tel le radeau
il vole ainsi
comme égorgé
n’est il pas vrai
qu’agonisant
ou une fois mort
l’oiseau s’abat
sur ses ailes
énigmatique
drôle et bizarre
il s’insinue
dans le regard
des petits voyeurs
et des badauds
généreux paon
gracieux et bon
faucon jument
en même temps
qu’il est rosier
chou et gazelle
pêche enrobée
de coquelicots
bouquet de pomme
nez abricot
touché câlin
l’air enfantin
goût libido
fumet des champs
où la lavande
embrasse le blé
enlace le thym
et le laurier
entre pavot
bugle et cannelle
il rime il danse
il se balance
vibrant en transe
quand il s’élance
comme un jet d’eau
on dirait qu’il est
orgueilleux
ou pire encore
prétentieux
quand on le monte
il nous en veut
en même temps
qu’il nous harcèle
il vire
s’étire
et transpire
puis se retire
et il se bat,
comme engagé
en plein débat
dans un hebdo
il hoche du haut
esquive du bas
élude en haut
et se rabat
comme emporté
par le combat
dans un duel
il pousse
il mousse
dans la secousse
il s’élargit
il se retrousse
il donne des coups
de pommes de reins
dans les abdos
il saute
se ôte
et il sursaute
se tâte
recule
et se tripote
en vain
car après
il se mêle
et il s’étend
et se détend
il se dénoue
et il se tend
délicieusement
comme un cadeau
il frôle
se colle
et il cajole
il palpite
il s’affole
et devient
presque sauterelle
et puis
â pas
d’un bel élan
jongle des flancs
gracieusement
et cabre le vent
comme un bardot
et puis
s’élance
nerveux
atteint
dans la cadence
d’un chérubin
devant l’appel
de l’éternel
et puis
étourdi de fatigue
de ces jets
ardents
qui l’irriguent
s’essouffle
trébuche
et devient lourdaud
s’affaisse
encaisse
et se délaisse
absorbe
endure
et se rabaisse
gavé de gerçures
et de séquelles
et puis
s’aiguise
et se déguise
en un Oiseau
qui tout doucement
survole les toits
sur son dos
n’est il pas vrai
qu’agonisant
ou déjà mort
l’oiseau s’abat
sur ses ailes?