Les trottoirs des boulevards et des rues de Paris, les toitures des tunnels de métro, couvertures des déchets, des égouts, cages ouvertes à pigeons mutilés, caniveaux des toutous aliénés, cinq étoiles des sans toits et nomades, râle final des hormones déchaînées, volupté assiégée de cactus, nudité abreuvée de sperme "capoté", des usines clandestines, des ras-le-bol enchaînés.
Les trottoirs de Paris, des "souloirs" aux enchères, bars à tout, bars à rien, bars à vin, bars à bière, parloirs où Paris est très très chère, dortoirs du Paris la galère, boîtes à mode, boîtes à jeux, boîtes à chair, des bazars et bas-arts, labyrinthes d'espoirs, anarchies en concert.
Les trottoirs de Paris, des décharges de klaxons et de pots d'échappement, des poubelles trop mondaines, abattoirs d'oxygène, plantations de virus, de cancer, d'infarctus...
Les trottoirs de Paris, les trottoirs carnaval, le Belleville du cacher, le Barbès du hallal, le treizième asiatique, le Boulogne nationale, St Denis, Ste Afrique, des ghettos, des dédales, les trottoirs d'Amérique, le Disney régional, le "Planète Hollywood", l'oncle Sam amical, "Mac Donalds, Pizza Hut", le Vietnam sans Vietnam, "K F C, burger, quick", fast food et réclame, l'oncle Sam pacifique qui s'invente son Paname.
Les trottoirs de Paris, le Paris du bizarre, des façades acnéiques, saouls de tics et de tiques, des impasses républiques, des parvis des couloirs, des passages du passé, pots pourris et squares, des vitrines, des miroirs, des souvenirs, des mémoires, des tombeaux des gloires, des défaites-victoires; le Paris l'histoire...
Les trottoirs de Paris : la Jeanne d'Arc qui allaite du venin et de la haine. L'obélisque qui se sent tour à fiel. La mosquée née forcée aphasique pour la cause république. La Bastille qui s'invente l'opéra pour celer le passé amnésique. Le "Latin" St Michel qui se fait oriental pour le tourisme banal. La Défense qui se pense en avance. Les ponts las, épuisés, aveuglés par les flashes et les phares bateaux mouches, fatigués des blablas et des aires bouche à bouche. Le soldat inconnu qui devient méconnu quand l'état se pavane dans la rue, célébrant ses gloires chimériques. Le Montmartre travesti en musée. Le vieux Louvre qui se fait des idées. La Seine morte asphyxiée et gazée. Les bordels, les maquereaux, les putains, les taureaux, les feux rouges, barbelés et barreaux, les Drag Queen et les skins, les besogneux et les gueux. Les passants qui ne font que passer. Les femelles amaigries qui ne veulent pas vieillir. Les vieillards en chaleur. Les matchos en couleurs. L'avenir qui s'attarde à venir. Les trottoirs qui ne mènent nulle part. Les trottoirs qui se vident dans les gares, dans des lits bien froids, dans des bras étroits, dans les verres, dans les bars, dans un vide sournois, dans une vie de hasard.
Les trottoirs de Paris, Paris-même qui consomme ses trottoirs, Paris-même qui consomme du Paris. Des trottoirs qui se vident, ils se vident dans le soir, ils se vident dans le noir. Paris même qui se vide, il se vide de Paris, il se vide du passé, il se vide même du vide. Il s'écoule dans la vie, il s'écroule, il se roule, il s'enroule, il se moule. Il se fait des buildings, des bureaux, des arrêts, des parkings, des cafés, des "cafétes", des bowlings... quelques voies pour deux roues, quelques roues pour les voies, quelques guides, quelquefois... quelques larmes, quelques tics... quelques rides. Il s'évide, il bétonne. Il s'arrache, il se cache, il se crashe, il se mâche. Il consomme, il consomme, il consomme... il se mord les atomes.
Les trottoirs de Paris... trop serrés... étroits, pour Paris.
Les trottoirs de Paris, des "souloirs" aux enchères, bars à tout, bars à rien, bars à vin, bars à bière, parloirs où Paris est très très chère, dortoirs du Paris la galère, boîtes à mode, boîtes à jeux, boîtes à chair, des bazars et bas-arts, labyrinthes d'espoirs, anarchies en concert.
Les trottoirs de Paris, des décharges de klaxons et de pots d'échappement, des poubelles trop mondaines, abattoirs d'oxygène, plantations de virus, de cancer, d'infarctus...
Les trottoirs de Paris, les trottoirs carnaval, le Belleville du cacher, le Barbès du hallal, le treizième asiatique, le Boulogne nationale, St Denis, Ste Afrique, des ghettos, des dédales, les trottoirs d'Amérique, le Disney régional, le "Planète Hollywood", l'oncle Sam amical, "Mac Donalds, Pizza Hut", le Vietnam sans Vietnam, "K F C, burger, quick", fast food et réclame, l'oncle Sam pacifique qui s'invente son Paname.
Les trottoirs de Paris, le Paris du bizarre, des façades acnéiques, saouls de tics et de tiques, des impasses républiques, des parvis des couloirs, des passages du passé, pots pourris et squares, des vitrines, des miroirs, des souvenirs, des mémoires, des tombeaux des gloires, des défaites-victoires; le Paris l'histoire...
Les trottoirs de Paris : la Jeanne d'Arc qui allaite du venin et de la haine. L'obélisque qui se sent tour à fiel. La mosquée née forcée aphasique pour la cause république. La Bastille qui s'invente l'opéra pour celer le passé amnésique. Le "Latin" St Michel qui se fait oriental pour le tourisme banal. La Défense qui se pense en avance. Les ponts las, épuisés, aveuglés par les flashes et les phares bateaux mouches, fatigués des blablas et des aires bouche à bouche. Le soldat inconnu qui devient méconnu quand l'état se pavane dans la rue, célébrant ses gloires chimériques. Le Montmartre travesti en musée. Le vieux Louvre qui se fait des idées. La Seine morte asphyxiée et gazée. Les bordels, les maquereaux, les putains, les taureaux, les feux rouges, barbelés et barreaux, les Drag Queen et les skins, les besogneux et les gueux. Les passants qui ne font que passer. Les femelles amaigries qui ne veulent pas vieillir. Les vieillards en chaleur. Les matchos en couleurs. L'avenir qui s'attarde à venir. Les trottoirs qui ne mènent nulle part. Les trottoirs qui se vident dans les gares, dans des lits bien froids, dans des bras étroits, dans les verres, dans les bars, dans un vide sournois, dans une vie de hasard.
Les trottoirs de Paris, Paris-même qui consomme ses trottoirs, Paris-même qui consomme du Paris. Des trottoirs qui se vident, ils se vident dans le soir, ils se vident dans le noir. Paris même qui se vide, il se vide de Paris, il se vide du passé, il se vide même du vide. Il s'écoule dans la vie, il s'écroule, il se roule, il s'enroule, il se moule. Il se fait des buildings, des bureaux, des arrêts, des parkings, des cafés, des "cafétes", des bowlings... quelques voies pour deux roues, quelques roues pour les voies, quelques guides, quelquefois... quelques larmes, quelques tics... quelques rides. Il s'évide, il bétonne. Il s'arrache, il se cache, il se crashe, il se mâche. Il consomme, il consomme, il consomme... il se mord les atomes.
Les trottoirs de Paris... trop serrés... étroits, pour Paris.
