Parution de «Pétales
ou épines», un recueil d’aphorismes de Mohammed Mokhlis : «Je suis une page
vierge qui me ramène à moi-même»
ou épines», un recueil d’aphorismes de Mohammed Mokhlis : «Je suis une page
vierge qui me ramène à moi-même»
Mohammed Mokhlis a enfin publié son recueil d’aphorismes, «Pétales
ou épines», après une gestation de plus d’une décennie. «C’est un cumul de
toute une expérience inachevée, qui m’a appris beaucoup sur l’autre et surtout
de moi-même», nous dira l’auteur. En matière d’expérience, presque tous les
domaines sont abordés, du moins effleurés : de la vie et ses vicissitudes à
l’illusion, en passant par l’amour, l’harmonie, la bonté, la souffrance,
l’insolence, la vanité… Tout y est, et on y perçoit, sans circonlocutions, le
long parcours de vie méditative de l’écrivain.
«Pétales ou épines», c’est la revanche de Mokhlis sur la solitude, l’ignorance,
l’insulte, la prétention et les autres difformités de la vie. C’est aussi
hommage à la générosité, l’humilité, la beauté, le savoir, la sagesse…
«En ce moment, je réalise ce que je suis et non pas qui je suis», nous confie
Mohammed Mokhlis. «Je suis en communion très étroite avec la nature, car je
crois sincèrement que l’Homme en fait partie intégrante et n’est qu’une graine
dans un vaste désert.»
Déjà, l’auteur de «Pétales ou épines» travaille sur un autre recueil, qui
viendra compléter le premier et se propose de donner un élan aux fragments de
méditation. «Je l’intitule ‘‘Lunettes roses’’, assure l’écrivain, car je crois
au fait que tout un chacun dispose d’une étincelle discrète au fond de
lui-même. Il suffit de la détecter, de la préserver et de lui donner une
dimension humaine censée apporter de la joie, de l’amour et du partage autrui.»
Et, comme pour se disculper devant un erratum qu’il ne connaît pas, Mokhlis
conclut: «Moi, chaque matin, je suis une page vierge qui me ramène à moi-même
et au monde qui m’entoure, au moment où le crépuscule invite la sérénité,
laquelle nous conduit vers la vie qui n’est, en fait, que ce que nous sommes».
Quelques aphorismes de Mokhlis:
- L’amour excessif de l’argent est l’une des causes de la tricherie et de la
trahison.
-On ne reconnaît la vraie valeur de soi-même ni celle d’autrui que lorsqu’on se
retrouve dans l’impasse.
- L’évidence trahit la perception.
- Certains critiquent ce qu’ils ignorent rien que pour se faire remarquer.
- La vraie sagesse ne s’enseigne pas; elle acquiert.
- Etre en paix avec soi et avec l’autre, c’est le comble du savoir-vivre.
- Toutes les nouvelles idées qui ne déclenchent pas de résistance manquent
d’authenticité.
- Le sort des choses peut faire des miracles.
- La grande erreur est de ne pas en faire une.
- L’harmonie de la nature est l’expression pure de la beauté.
A. Jamali
«Pétales ou épines» est édité chez Najah El Jadida (Casablanca). 136 pages,
des centaines d’aphorismes.
29/3/2009